Les moulures en bambou

On se sert de moulures dans la construction pour atténuer les

rebords du plâtre et mettre en valeur les portes et les fenêtres. Etant donné

qu’elles ressortent et dépassent des autres surfaces, elles sont sujettes à une

usure importante. On s’y cogne et on les raye fréquemment en emménageant

meubles et appareils électroménagers surtout aux alentours des portes. Le bois

de ces moulures ne doit pas travailler et se déformer quelque soit l’usage. Il est

préférable de se servir d’un bois pur qui n’a pas de nœuds. Le matériau qui

convient le mieux est un bois dur d’une grande pureté, comme un bois tropical.

Cependant ces derniers temps, un tel bois est de plus en plus difficile à obtenir

puisqu’on s’efforce de sauvegarder l’environnement. On a donc tendance à

le remplacer par un bois tendre ou un aggloméré de fibres.

Récemment une moulure réalisée en contreplaqué de bambou a fait son

entrée sur le marché européen. On a évalué les qualités qui lui sont propres

en la comparant avec quatre autres types de moulures commercialisées par la

chaîne hollandaise « Gamma » DYI.

Wang Zheng et Ren Haiqing, de l’Institut de Pékin de Recherche sur l’Industrie du

Bois de l’Académie chinoise de Sylviculture ont exécuté ces tests de

comparaison.

Les quatre échantillons hollandais étaient les suivants :

1) une moulure en bois tendre ordinairecontenant des nœuds 53 x 12mm,coûtant ¤ 1.34 le mètre

2) une moulure en bois tendre sans nœud 53 x 8mm, coûtant ¤ 1.95 le mètre

3) une moulure en aggloméré de fibres de bois de densité moyenne le grain du bois 60 x 10mm, coûtant ¤1.77 le mètre

4) une moulure en bois tropical dur (certifié FSC) 45 x 8mm, coûtant ¤2.57 le mètre

Le cinquième échantillon était une moulure en contreplaqué de bambou,mesurant 93 x 15mm qui coûtera

approximativement ¤1.5 le mètre.

Puisque l’échantillon en bois dur, étant le moins épais, contient deux fois moins de bois que l’échantillon (1)

en bois tendre ordinaire, son prix de revient est donc quatre fois plus élevé.

On a évalué chaque échantillon pour sa densité, sa stabilité, sa capacité de résistance aux marques de coups et aux

rayures. La moulure en bambou est plus dense que les autres. Elle a obtenu de bons résultats dans tous les tests. Elle

s’est placée deuxième en stabilité dimensionnelle, suivant de près lamoulure en fibres de bois

. La moulure

en bambou s’est montrée trois fois plus résistante aux coups que les autres et même six fois plus que celle en bois

tendre ordinaire. Elle s’est aussi avérée être la plus difficile à abîmer.

Contrairement aux autres, elle n’a montré pratiquement aucune marque de

coups, même quand les tests l’ont vraiment mise à l’épreuve. C’est dans ce domaine que les moulures en bois tendre

ont révélé la plus grande vulnérabilité.

Aggloméré en fibres de bambou de

densité moyenne

Le projet de recherche « Bambou pour l’Europe », qui a été financé par l’Union Européenne

a étudié la possibilité de faire pousser du bambou en Europe pendant une période de 42

mois, qui a duré de 1996 à 2000 et de lui trouver un débouché industriel.

Le principal objectif du projet visait à

identifier les difficultés qui pourraient se

présenter et ralentir l’introduction à

grande échelle du bambou dans la

Communauté Européenne. Il comptait

surtout chercher à les éliminer.

La principale difficulté était de pouvoir

remonter la chaîne complète-de la

production à l’utilisation-tout en

respectant les exigences du marché des

produits industriels européens. En effet,

l’industrie européenne impose une

contrainte importante, celle de pouvoir

utiliser directement la biomasse de

bambou et d’aboutir à la production sans

passer par des procédés d’adaptation

intermédiaires qui nécessiteraient un

investissement supplémentaire.

Le choix des espèces de bambou à

introduire en Europe a été déterminé par

les conditions du milieu. On a retenu une

espèce qui peut s’adapter à un climat

tempéré et qui donnent des chaumes de

petit diamètre que l’on peut récolter à la

machine. On s’est vite rendu compte que

le bambou pourrait jouer un rôle

important sur le marché de l’industrie

européenne qui connaît actuellement un

manque de fibres naturelles et de

produits à particules.

Pour répondre à la demande européenne,

on allait donc planter du bambou pour

en faire une source de fibres qui pourrait

entrer dans la fabrication de panneaux

de bois. On a ainsi fait des recherches

pour étudier les possibilités d’utilisation

du bambou pour la fabrication d’un

panneau de fibres à densité moyenne

ou MDF. Les tests qui en ont résulté ont

révélé que certains mélanges de fibres de

bambou et de bois présentent des

avantages technologiques évidents. On

s’est aussi rendu compte que

l’application de fibres de bambou

au MDF améliore la qualité du produit

surtout en ce qui concerne la distension

et la résistance.

Mélange 1=100% bois de pin et Mélange 6=100% de fibres de bambou

Bambou

%

Mélange 1

Mélange 2

Mélange 3

Mélange 4

Mélange 6

Mélange 5

Distension

(%)

TP

Résistance

EN 317

Résistance

EN

310 L

(MPa)

Modulus

(MPa)

Résistance

EN

310 T

(MPa)

Modulus

(MPa)

10,7 0,55 24,2 2277 21,5 2018

8,7 0,62 31,6 2739 30,1 2502

8,0 0,64 27,6 2435 30,1 2570

6,7 0,74 27,1 2308 26,3 2332

6,0 0,64 27,7 2589 20,7 2033

5,5 14,6 1981 19,6 2485

Résultats obtenus en mélangeant bambou et fibres de bois

INBAR 1/2003_5

Ian Hunter
Email: ihunter@inbar.int

  OBTENIR des renseignements suplémentaires odcfutur@free.fr allez à : bambou-lamelle-colle.htm

bambou utilisé en menuiserie en menuiserie: cliquez

marécages artificiels le rôle du bambou épurateur .

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