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A suivre sur ces pages aussi ,lire sur
Revue Bambou AEB Communiqué par BYH.
A propos la fibre de bambou c'est quoi ?l'extraction ,la préparation ,fabrication textile ,qualité anti transpirante ..etc
infos BYH membre de l'AEB Association Européenne du Bambou Section France
sous sa propre responsabilité.
Ph auréosulcata spectabilis en fleurs |
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Ce que l’on ne dit pas sur les textiles en bambou et Comment sont fabriqués vos tee shirts en tissus bambou ?
L’arrivée sur le marché d’un nouveau textile à base de bambou et l’importante publicité faite autour de cette matière permet sans doute de se poser quelques questions sur ces tissus présentés comme naturels, bactéricides et « 100 % bambou ».
Quelques précisions.
Les textiles réalisés à partir de fibres naturelles sont
connus de longue date, le coton, la laine, le lin ou la soie sont des fibres
naturelles. D’autres sont moins souples, le chanvre, le coco, le crin,
le jute, le kapok, le sisal, l’amiante. Elles servent à réaliser
des tissages destinés à des usages spécifiques. Ce sont
également des fibres naturelles.
Des questions sans réponses.
Comment le bambou peut-il donner ces fils souples et soyeux ? On imagine
naïvement une technique voisine du rouissage, comme pour le lin. Une méthode
écologique qui permet de tirer du chaume des fibres naturelles utilisables.
Par quel procédé obtient-on ces fibres aussi douces et fines que
le coton et la soie ?
Les industriels et les fabricants interrogés sont restés muets
ou se sont retranchés derrière des secrets de fabrication.
Une certitude.
De toute évidence, l’examen au microscope du tissu annoncé
100% bambou permet d’affirmer qu’aucune fibre de bambou n’est
présente. L’analyse de quelques échantillons en laboratoire
confirme que ce textile est en réalité de la viscose ou de la
rayonne, pur produit issu de la chimie, c’est-à-dire 100% artificiel.
Qu’est ce que la viscose ?
La viscose est une fibre artificielle obtenue par transformation de la cellulose
des végétaux. Le procédé de fabrication est inventé
en 1884 par le Français Hilaire de Chardonnet. Il a été
breveté en 1892 au Royaume Uni par Cross, Bevan et Beadle. C’est
donc une nouveauté âgée de plus de cent ans. La définition
internationale précise que la viscose est une fibre manufacturée
dans laquelle divers substituts ont remplacé un maximum de 15% des hydrogènes
des groupes hydroxyles.
Fabrication de la viscose.
Les méthodes de fabrication de la viscose sont actuellement dérivées
du procédé original. Pour simplifier, c’est une recette
de cuisine dont la matière première est la cellulose présente
dans les végétaux. Cette cellulose provient du bois ou d’autres
végétaux, elle est débarrassée de sa lignine, des
hydrates de carbone et des impuretés et devient cellulose purifiée.
Mélangée à de la soude caustique elle est transformée
en sel sodique de cellulose puis en xanthate qui est pressé et déchargé
des excès de soude. A ce stade après redissolution dans de l’hydroxyde
de soude, on obtient une solution visqueuse nommée viscose.
Par addition de disulfure de carbone, elle est rendue plus fluide, puis elle
est dégazée et filtrée. Elle est ensuite forcée
à travers une plaque percée de trous minuscules. Il en sort des
filaments qui sont aussitôt formés en fils. Les feuilles ou les
rouleaux de cellophane sont réalisés de cette façon en
forçant la viscose à travers une fente très étroite.
Une fibre naturellement bactéricide?
Certainement pas de façon naturelle. Si c’était vrai, les
professions médicales utiliseraient cette propriété depuis
longtemps. C’est l’adjonction à la viscose d’un puissant
bactéricide : l’ammonium quaternaire qui permet pour un certain
temps d’inhiber ou de ralentir la multiplication des bactéries
sur le produit ainsi traité, mais cet effet diminue au cours des lavages
successifs.
Une chemise en peuplier, une cravate
en pin d’Oregon?
Et pourquoi pas un maillot de bain en pin des Landes 100% fibre naturelle ?
C’est pourtant ce que veulent faire croire les publicités volontairement
mensongères qui vantent les mérites d’une miraculeuse fibre
bambou 100% naturelle. L’article paru dans le Monde du 15 mai 2006 intitulé :
« Le bambou, une révolution textile » est à
cet égard un modèle de désinformation et relève
de la publicité mensongère. Ces textiles qui devraient tous porter
l’appellation viscose sont principalement fabriqués par la China
Bambro Textile Co. qui est propriétaire de deux brevets de fabrication
chinois. (WO 200 40 76728 et CN 138 3965).
Une industrie sale et polluante.
Ce n’est pas sans raison que les industries européennes de la viscose
ont été délocalisées vers des pays où les
règles de protection de l’environnement et du personnel sont quasi
inexistantes ou très laxistes. Les procédés de fabrication
sont très gourmands en eau. Les effluents toujours très chargés
sont souvent directement rejetés dans les cours d’eau. Le disulfure
de carbone est hautement toxique. L’exposition au disulfure entraîne
le sulfocarbonisme et un cortège de maladies professionnelles très
invalidantes, connues et bien décrites.
Que dire au passage, de la fabrication des parquets en lames de bambou encollées
au pinceau à la résorcine phénol ou aux colles formaldéhyde
par des enfants travaillant pour des salaires de misère sans aucune protection ?
Ce parquet, longtemps après sa pose, relarguera des vapeurs toxiques
dans votre chambre ou votre salon. Si ce parquet était réalisé
en chêne massif ou en châtaigner, il serait dédaigné
des xylophages, vous garantirait un intérieur non pollué et pourrait
durer quelques centaines d’années.
Le bambou, un mythe…
Au cours du 3° récent symposium d’Amérique Latine sur
le bambou, Luis Fernando Botero, ingénieur agronome colombien, met en
garde les participants et parle du mythe du bambou.
Y a-t-il un consensus scientifique sur la séquestration du Co2 par la
plante ? Quelle est la vérité ? Peut-on considérer
une monoculture de 50.000 hectares de Bambusa vulgaris au nord-est du Brésil
comme une activité renouvelable (sustanable) et écologique ?
Est-ce une solution aux problèmes d’environnement ? Qu’en
est-il de la biodiversité ?
La réalité.
Afin de rétablir la vérité, il semble nécessaire
de dire que la viscose de bambou existe et qu’elle est mise en avant par
une publicité trompeuse. Il faut préciser que c’est une
fibre totalement artificielle réalisée avec des techniques polluantes
pour le plus grand bénéfice des industriels asiatiques du textile
et des importateurs occidentaux.
On peut également s’interroger sur le bien fondé de cultiver
des bambous en vue d’obtenir de la viscose, remarquer que le label bambou
n’est pas nécessairement un brevet d’écologiquement
correct et se rappeler que déjà, le 6 octobre 1988, David Farrelly
prophétisait :
« Certains gagneront beaucoup d’argent avec
les bambous, mais ce ne sera pas ceux qui les plantent ».
B.Y.H.P.
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